SARDAIGNE 2008 <3 avec des personnes exceptionnelles, vous êtes des amis extraordinaires (L)
Warriors du bonheur. Floriant le riant aime les molets craquants oui, mais surtout c'est un superbe ami.
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Pix : Louloute et moi, Aout 2008.
"La chair de poule des souvenirs hérisse mes bras par vagues. Quelle cruauté, que ces souvenirs puissent nous rattraper aussi facilement; nous rattraper tandis qu'hagards, avec des yeux de lapin pris-au piège et déjà résigné à être condamné, nous ne savons même pas dans quelle direction courir, s'enfuir. Au tournant ils sont là, et nous heurtent de plein fouet, et on pourrait presque les entendre dire d'un ton faussement railleur: "salut l'ami, c'est nous! mais oui nous, tu ne nous avais pas oublié quand même?". Et alors que nous tentons de nous raccrocher à eux d'une main tremblante, ils se dissoudent et nous laissent, abattus, nous depêtrer nous-même de la poussière nostalgique dans laquelle nous nous sommes effondrés. La chair de poule tarde à se dissiper tandis que je me fais cette réflection en buvant mon thé d'un oeil vide. Oui, la mémoire est quelque chose de bien étrange. On dirait qu'en dépit de nous, elle prend forme avec pour unique lubie d'aller et venir dans notre cerveau aux moments qui lui conviennent, à elle, sans tenir compte du fait qu'elle piétinne parfois notre présent en prenant la parole au nom d'un passé qui fut, et ça nous en sommes encore à peu près certains, le nôtre."
(texte écrit il y a bien un an)
Mad world
A cette époque de l'année, je commence à chasser l'âpre goût des espoirs éffondrés que j'avais longtemps intériorisé. Je désire admettre et reconnaître la réalité que j'avais refusé d'accepter jusqu'à maintenant. Et cette soudaine volonté s'exprime plus comme un besoin que comme une véritable nécessité : elle est comme l'éclosion à la fois douce et brutale d'une fleur restée longtemps renfermée sur elle-même, souhaitant enfin respirer l'air pur et sentir la lumière caresser ses pétales. Je fait donc abstraction de tous sentiments, lesquels avaient pris possession de moi, et filtre toute l'harmonie de mes précieux souvenirs. Je ne veux plus avoir de conscience, et je me de ne plus penser qu'aux perles de sa voix et à ses sourires merveilleux. Mais ce qui reste réellement éternel dans tous cela, ce qui à bel et bien dépassé la maladie et la mort, c'est l'Amour.